Elsa CONVERS - GEMPELER 2006
Des fois, cet être que je suis, devient un inconnu. Ma tendresse devient rage, ma tristesse colère, mon sourire devient grimace, mon amour lascivité, ma peur agressivité et je découvre l'obscur dans l'ombre de mon cœur.
Des fois, cet être que je suis, devient un inconnu. Ma tendresse devient rage, ma tristesse colère, mon sourire devient grimace, mon amour lascivité, ma peur agressivité et je découvre l'obscur dans l'ombre de mon cœur.
Je ne réponds
pour tant à tes mots, qui me font tant de bien, quant ils arrivent
nourrissants, comblés de toi. Je te raconte ce qui me dit ce côté humide,
triste, seul, enragé et affamé que je suis.
Je ne peux
plus continuer à ramasser les morceaux de celle que j’étais, ou bien de celle
que je prétendais être, cette image qui voulait être immortalisée mais qui
n'existe plus.
Je me détruis
le jour au jour et je ramasse les miettes qui restent dans ce que moi même j'ai
cassé. Laisse-moi te raconter qu'il y a beaucoup de "mois" que tu ne
connais pas; beaucoup de morceaux éparpillés dans ces moments de solitude, et
là derrière, les uns se collent aux autres et sans presque le vouloir, une
autre sort à mon insu.
Cette absence
d'un quelqu'un qui me étale des caresses le corps et qui me pince le cœur de
rêves insoupçonnés, je le cherche dans chaque visage qui me propose des
secondes d'une non absence, et soudainement, les caresses disparaissent comme
de l'eau citronnée sur mes blessures, l'instant devient un rêve éphémère, la
saveur amère, le goût de me savoir différente, me découvrir humaine me
connaître un peu mieux et m’accepter en fin.
Tandis que
mon esprit reste déambulant dans les couloirs d’une autre d’autrefois, mon cœur
et mon corps s’habillent de la nudité que j’ai jamais connue. Beaucoup de
questions restent gravées dans la peau quand le corps est disposé et personne
ne le prend. Beaucoup de blessures quand le corps est pris mais le cœur
délaissé.
Dois-je me
sentir desserte si nul ne veut m’arroser d’amour, même quand d’amour transpire
ma peau ? La joie discontinue est déguisée en solitude, en compagnie de ces «
mois » que j’apprivoise à peine, alors, tant de douleur, mal nécessaire, le
béton de mes autres qui me font moi, une seule, différente, inconnue.
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